dimanche 18 octobre 2009

La distribution alimentaire, l'enfant terrible de la bourse...

Alors que le CAC 40 commence à sortir la tête de l'eau et que les investisseurs reprennent un peu d'appétit pour le risque, un secteur en particulier continue de souffrir en bourse:

il s'agit de la distribution alimentaire, Carrefour et Casino en tête.

Faisons un petit tour rapide des chiffres, le CAC 40 a repris depuis 6 mois environ 50%; les bancaires sont redevenus fréquentables et la plupart des grands groupes qui avaient souffert en bourse durant la crise sont revenus un peu dans le vert.

Un secteur en particulier continue cependant de souffrir, il s'agit de la distribution alimentaire...



Voici une petite analyse à ce sujet:

http://www.assuvia.fr/Valorisation-des-groupes-de-la-distribution-alimentaire_a1252.html

Comme le fait remarquer cet article, alors qu'autrefois la distribution alimentaire était vue sous de bons auspices sur les marchés financiers; aujourd'hui c'est la prudence qui s'impose. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat:

-La diversification à outrance, au delà de notre panier de course. On peut désormais y dénicher des concerts, des voyages, des services bancaires, bientôt des produits pharmaceutiques et peut être du tabac. Bref les groupes s'éloignent de plus en plus de leur branche de métier pour venir grignoter la moindre part de marché disponible.

-Les groupes se livrent également de plus en plus à des montages financiers complexes, laissant aux investisseurs des écrans de fumée à décrypter.

-Le secteur est également dans une passe difficile. Le chiffre d'affaires trimestriel de Carrefour a baissé de 2.9% par exemple ; dans l'ensemble du secteur on estime la baisse en 2008 de 1,8%. Les produits non alimentaires présents dans les hypermarchés sont désormais fortement concurrencés par les magasins spécialisés.

-La concurrence entre les enseignes s'envenime. Sur les prix tout d'abord, avec les produits low cost, les hyperdiscounts et les entrepôts de déstockage. De plus certains, comme Auchan, n'hésitent pas à baisser leurs marges et les prix (- 0,93% l'année dernière) pour conserver leurs volumes.

-Enfin les attentes des consommateurs en terme de services et de bas prix n'ont jamais été aussi fortes.

Alors comment réagissent les distributeurs?

Tout d'abord par des directions stratégiques divergentes:

Carrefour s'investit pleinement dans les magasins de proximité en centre ville (acquisition du groupe Champion et création de la gamme Carrefour market) tandis qu'Auchan augmente encore la taille de ces hypermarchés. Auchan conserve une grande variété de produits, alimentaires et non alimentaires; tandis que Carrefour privilégie les produits de base dans ses petites surfaces. De plus, même si actuellement la vente sur Internet de produits alimentaires n'est pas aussi florissante que le e-commerce en général, tous les groupes du secteur se sont lancés dans l'aventure.


C'est aujourd'hui vous et moi qui déciderons quel groupe aura choisi la meilleure solution de développement.

2 commentaires:

  1. Non pas de produit pharmaceutique chez Edouard Leclerc ni chez les autres! Il faut la compétence des pharmaciens pour vendre les produits de santés corectement et de façon sur.

    Lorraine

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  2. Je pense que le commerce sur internet va continuer à se développer, de même que celui dans les magasins spécialisés et celui dans les magasins de "discount alimentaire".
    De ce fait, construire des hypersupermarchés encore plus importants ne me semble pas être une bonne idée. Idée partagée par de nombreuses des mes connaissances.
    La solution qui consiste à se recentrer sur des magasins de proximité me parait une meilleure solution: ce sont des courses plus rapides et plus simple puisque moins de produits pour le consommateur.
    D'après moi, la solution "mini structure" est donc plus intéressante.

    apex38

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